26 juillet 2023
Un filet de protection pour les prisonniers de guerre : cinq principes fondamentaux de la Troisième Convention de Genève
Après la Seconde Guerre mondiale, les États ont œuvré ensemble afin d’améliorer la protection juridique accordée à certaines catégories de personnes – en particulier les prisonniers de guerre, qui pour beaucoup, avaient grandement souffert pendant le conflit. Les dispositions relatives à la protection des prisonniers de guerre sont énoncées dans la Troisième Convention de Genève (CG III), adoptée en 1949. Les 143 articles de cette Convention traitent en grande partie des conditions matérielles de l’internement des prisonniers de guerre. Cet article examine les règles et principes de la CG III qui orientent tous les aspects de la vie des prisonniers de guerre, des normes relatives au logement, la nourriture et l’habillement au régime pénal et disciplinaire qui leur est applicable. Le Commentaire actualisé de la Troisième Convention de Genève du CICR, récemment publié, propose un examen plus complet de ces principes.
« Les personnes privées de liberté doivent se voir fournir de la nourriture, de l’eau et des vêtements en suffisance, ainsi qu’un logement et des soins médicaux convenables »
Règle 118, Étude du CICR sur le droit international humanitaire coutumier
| Archives : les correspondances amoureuses des prisonniers de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale |
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Agence centrale des Prisonniers de guerre, créée par le CICR en 1939, a joué le rôle d’intermédiaire entre les belligérants, pour transmettre des correspondances entre les prisonniers de guerre et leurs proches. Ainsi, des milliers de lettres écrites parviennent à Genève tout au long du conflit : des amants qui expriment leur amour, leur inquiétude et leur espoir de rétablir le contact avec l’être aimé.
| Vidéo : Pourquoi le CICR travaille-t-il dans les lieux de détention ? |
Cette courte animation montre les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux prisonniers de guerre et/ou détenus dans le monde : maladies contagieuses, surpeuplement, mauvais traitements… L’action du CICR dans les lieux de détention vise ainsi à garantir un traitement et des conditions de vie humaines aux prisonniers et à soulager les souffrances de leurs familles en les aidant à garder contact.
| Blog l'Humanitaire dans tous ses Etats : Quel sort pour les prisonniers de guerre avant les Conventions de Genève ? |
Les guerres ont toujours fait des prisonniers, si ce n’est pour monnaie d’échange ou encore rançonnage… Mais quel était le sort réservé aux soldats capturés bien avant la Troisième Convention de Genève de 1929, puis celle de 1949 qui, depuis, les protège ?
Les coûts humains de la détention pour les familles de détenus
Article – Revue internationale de la Croix-Rouge
Les familles de personnes incarcérées sont souvent confrontées à des coûts financiers, sociaux et affectifs liés à l’emprisonnement de leurs proches. Cet article du numéro de la Revue consacré à la détention s’appuie sur les données d’une étude qui utilise différentes méthodes pour déterminer l’impact de la détention sur les familles de détenus, tant d’un point de vue psychologique que socioéconomique. Ainsi, les coûts financiers, sociaux et affectifs liés à l’incarcération d’un proche sont étroitement imbriqués et s’aggravent mutuellement, ce qui montre qu’il est indispensable de les aborder selon une approche globale.
Conflit armé international entre la Russie et l'Ukraine : Point sur l'action du CICR en faveur des prisonniers de guerre
Article - CICR
Depuis février 2022, dans le cadre du conflit armé international entre la Russie et l’Ukraine, le CICR a visité plus de 1500 prisonniers de guerre, tant du côté ukrainien que du côté russe. L'accès à tous les prisonniers de guerre et internés civils demeure une priorité essentielle pour l'institution. L'Agence centrale de recherches du CICR recueille des informations sur les prisonniers de guerre de Fédération de Russie et d'Ukraine. Ces informations ont permis à 5500 familles de recevoir des messages de leurs proches disparus. Par ailleurs, le CICR collecte les messages auprès des prisonniers les remet directement à leurs proches lorsque cela est possible. Les besoins des détenus sont immenses, aussi le CICR poursuit-il ses efforts pour œuvrer en faveur de la protection des prisonniers de guerre, de part et d’autre des lignes de front.
Depuis 2019, avec l’aide d’organisations internationales, les autorités irakiennes prennent des mesures pour exhumer, identifier et restituer les restes des personnes décédées, dont beaucoup de personnes issues de la communauté yézidie, qui avaient été placées dans des charniers pendant le conflit entre Daesh/EIIL et l’Irak. La nécessité d’aider les familles à faire leur deuil, d’honorer les victimes et de contribuer à la paix et la stabilité en Irak sont autant d’éléments qui ont pu influencer les autorités dans cette démarche, qui s’inscrit dans le respect du droit international humanitaire. Pour en savoir plus sur l’application du DIH dans cette situation, consultez cette étude de cas sur la base de données DIH en action.
| Soudan : l'urgence humanitaire s'accentue alors que les hostilités entrent dans leur quatrième mois |
Communiqué de presse - CICR
| Israël et les territoires occupés : le CICR appelle à la protection immédiate des civils à Jénine |
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