Lettre d’information - Lutte contre le terrorisme et droit international humanitaire, statut des ressortissants de pays tiers dans les conflits armés internationaux
À diverses occasions depuis 2011, le CICR a souligné les effets néfastes que peuvent avoir sur l'action humanitaire certaines de mesures de lutte contre le terrorisme, qui pénalisent et restreignent l'action humanitaire impartiale et donc, dissuadent ou empêchent les humanitaires d’intervenir pour atteindre les populations en détresse.
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International Committee of the Red Cross
V-P-ML-E-00492 (1)

Mesures antiterroristes et DIH : sauvegarder l’accès humanitaire au Sahel

 

CICR - Evénement

Le 7 septembre 2022, le CICR a réuni les communautés diplomatique et humanitaire de Dakar afin d’échanger sur les moyens de sauvegarder l’accès humanitaire au Sahel. Dans son discours introductif, Dr Cordula Droege, Cheffe de la Division juridique du CICR, a remarqué que « les entraves à l’accès humanitaire ne sont pas toujours là où l’on pourrait s’y attendre » : bien que légitimes, les mesures visant à lutter contre le terrorisme peuvent avoir un effet préjudiciable sur l’accès humanitaire. Certaines de ces mesures « sanctionnent, et donc découragent, la fourniture d’aide humanitaire dans certaines zones sous contrôle ou influence de groupes désignés comme terroristes ». Il s’agit aussi pour les États de se conformer au DIH, qui s’applique lorsque la lutte contre le terrorisme prend la forme d’un conflit armé, comme c’est le cas dans plusieurs pays sahéliens. Cet évènement, qui s’inscrit dans la série de conférences itinérantes en Afrique de l’Ouest dénommées « Humanitarium », a aussi marqué le lancement de deux numéros de la Revue internationale de la Croix-Rouge, dédiés respectivement aux Sanctions et mesures antiterroristes et au Sahel. Ces échanges peuvent être visionnés en intégralité ici.

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Côte d’Ivoire : des magistrats d’Afrique de l’Ouest sensibilisés et outillés à la mise en œuvre du DIH

CICR – Article

Du 24 au 27 octobre 2022 à Abidjan, s'est tenu un séminaire sous-régional francophone sur « Le DIH, la répression des crimes de guerre et des actes de terrorisme », qui a rassemblé une quarantaine de participants dont près d'une trentaine de magistrats provenant de 11 États d’Afrique de l’Ouest. En initiant ces discussions entre magistrats de la région, il s'agissait pour le CICR d'une part, d'encourager la répression des violations graves du DIH que sont les crimes de guerre par les juridictions nationales et, d'autre part, de sensibiliser les magistrats à leur rôle et responsabilité dans le respect du DIH et des droits de l'homme, notamment en matière de détention dans les conflits armés. Le séminaire a aussi permis de sensibiliser les participants sur les conséquences humanitaires de l’application de certaines réglementations visant à lutter contre le terrorisme et sur la nécessité de respecter le DIH et l’accès humanitaire.

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