février 2024
Les algorithmes de la guerre : le recours à l’intelligence artificielle pour la prise de décision dans les conflits armés
En moins d’un an, Chat-GPT est devenu un nom familier, reflétant les incroyables progrès des logiciels dotés d’une intelligence artificielle (IA), en particulier les modèles d’IA générative. À ce stade, nous découvrons encore les modalités d’applications possibles de l’IA, mais l’intérêt qu’elle suscite dans le domaine militaire est indéniable. Par ailleurs, si les systèmes d’armes autonomes ont dominé les discussions sur l’emploi militaire de l’IA, l’utilisation de cette dernière dans les systèmes d’aide à la prise de décision humaine dans les conflits armés est passée plus inaperçue. Pourtant, comme le montrent les auteurs de cet article, un tel emploi comporte un certain nombre de risques, en particulier pour la population civile.
| Progrès technologiques et évolution du droit de la guerre |
Face au développement rapide de technologies militaires dans les guerres, le droit existant est-il adapté ? Faut-il adopter de nouvelles réglementations juridiques ? Cet article examine ces questions et analyse le lien entre technologie et droit dans le cadre militaire, en s’appuyant sur l’histoire.
| Conséquences juridiques liées à l’utilisation de systèmes militaires toujours plus autonomes|
L'utilisation de systèmes militaires autonomes, en particulier ceux sont programmés pour « prendre des décisions » réglementées par le droit, a de nombreuses conséquences juridiques qui sont examinées dans cet article, en particulier celle du transfert du contrôle et de la responsabilité des décideurs vers les personnes chargées de développer et de déployer ces systèmes.
Opérer sous un commandement responsable est une condition essentielle pour s’assurer que les chefs militaires respectent leur obligation de préparer leurs subordonnés à affronter le chaos d’un combat meurtrier, dans le cadre juridique et implicitement moral que constitue le DIH. Cet article examine ainsi l’importance de la notion de commandement « responsable » dans les conflits armés contemporains.
Conflit armé en Israël et à Gaza : l’intensification des hostilités à Rafah met gravement en danger les civils, le CICR réitère sa demande d’accès aux otages retenus à Gaza
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde les parties au conflit, ainsi que la communauté internationale, contre les terribles conséquences qu’entraîne l’intensification des hostilités en cours à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les déclarations et les rapports officiels, mais aussi les frappes militaires incessantes, laissent entendre que le conflit est entré dans une nouvelle phase, et il est vital que les civils soient protégés. Même au milieu de tant d’horreur et dans un contexte de polarisation extrême, l’institution rappelle que le principe fondamental d’humanité doit être respecté. De plus, plus de 4 mois après leur enlèvement, le CICR réitère sa demande d’accès aux otages qui n’ont pas été libérés par le Hamas afin de s’assurer de leur état de santé, leur prodiguer des soins médicaux et leur permettre de communiquer avec leurs familles.
République démocratique du Congo : L’intensité des affrontements provoque un afflux de dizaines de blessés vers Goma
Les affrontements entre les Forces Armées de la République démocratique du Congo (RDC) et le Mouvement du 23 Mars (M23) ont provoqué, le 7 février 2024, l’afflux de personnes blessées par arme, dont des civils, à l’hôpital CBCA Ndosho de Goma, excédant la capacité d’accueil maximale du service des blessés soutenu par le CICR. Les civils et les structures sanitaires sont de plus en plus exposés à la violence des combats. Alors que les blessés ne cessent d’affluer, le manque d’espace pour accueillir tant de patients est le principal défi, car les structures de santé se retrouvent dans l’incapacité d’assurer une prise en charge digne et efficace des patients. Cela s’explique par des ruptures de stocks de médicaments et le manque de personnel soignant, car beaucoup ont fui vers des zones plus sûres.
La protection de la population civile en cas de siège : ce que dit le droit
L’histoire de la guerre regorge d’épisodes de recours au siège comme méthode de guerre. Certains d’entre eux sont tristement célèbres en raison de leur très lourd bilan humain. Les sièges ont souvent des conséquences dramatiques pour de nombreux civils. Ils restent une réalité des conflits contemporains, comme le montre l’actualité. Cet article vise à répondre à toutes les questions juridiques, militaires et humanitaires relatives à l’état de siège et rappelle les dispositions du droit international humanitaire (DIH), en particulier s’agissant de la protection des civils qui restent dans une zone assiégée.
Nouvelles fonctionnalités sur la base de données DIH en action : thématique « Protection des personnes et des biens »
L’ajout de nouvelles fonctionnalités sur DIH en action : respecter le droit sur le champ de bataille est l’occasion de mettre en exergue chacune des quatre thématiques qui composent cette base de données. Ce mois-ci, présentons la dernière thématique de la base de données : La protection des personnes et des biens. Les résumés des études de cas de cette thématique, qui traitent de situations très diverses, rappellent les dispositions du droit qui, pendant des conflits armés, permettent de protéger :
Et également :
Les nombreuses études de cas qui composent cette thématique sont autant d’exemples de situations dans lesquelles le DIH a été respecté, permettant de protéger les personnes vulnérables.
Découvrez ainsi l'analyse du conflit de 2007 au Niger, au cours duquel le MNJ a autorisé le CICR à visiter des membres des forces armées du Niger qui avaient été capturés et à leur apporter l’assistance médicale dont ils avaient besoin. Explorez l'étude de cas sur le Népal en 2006, où, après dix ans de conflit entre le gouvernement et le PCN maoïste, les deux parties se sont engagées à mettre un terme au recrutement d’enfants soldats, ou encore celle sur la protection du patrimoine culturel en Irak, où, en raison du conflit, des milliers de pièces d’antiquité uniques avaient été volées et faisaient l’objet de trafics illicites. La Jordanie s’est engagée à saisir ces biens volés pour les restituer à l’Irak.
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| Russie-Ukraine : le point sur l'action du CICR, deux ans après l'escalade du conflit armé |
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| Conflit armé international entre la Russie et l'Ukraine : 32 000 personnes portées disparues |
Communiqué de presse - CICR
| Haïti : le difficile accès aux services médicaux d’urgence |
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